Ce second épisode de "IA de l'actu", nos épisodes spéciaux de notre podcast "IA pas que la Data", revient sur les actualités IA clés à retenir en mars 2025.
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Le monde de l'Intelligence Artificielle ne dort jamais, mais le mois de mars 2025 a été particulièrement intense. Entre nouvelles sorties de modèles, débats sur la valorisation et réflexions sur l'avenir du développement, suivre le rythme est devenu un défi à plein temps.
Heureusement, le podcast "IA pas que la data", proposé par Flint (société de conseil en Tech, Data et IA), est là pour vous aider à y voir plus clair. Dans ses épisodes dédiés à l'actualité de l'IA, Pierre Vannier (PDG de Flint) et Thomas Meimoun (Senior Data Scientist) décortiquent les annonces majeures et les tendances de fond autour de l’IA.
Comme le souligne Pierre en début d'épisode : "Il y a une activité [...] au mois de mars qui est probablement comparable à toute l'année [précédente] donc beaucoup de choses à dire."
Plongeons dans les sujets brûlants abordés dans ce deuxième épisode de “IA de l’actu”
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Ce podcast est aussi disponible sur les plateformes d’écoutes.
L'introduction en bourse (IPO) de CoreWaves sur le NASDAQ fin mars a servi de baromètre intéressant. Alors que les valorisations stratosphériques (comme celle d'OpenAI atteignant potentiellement 300 milliards de dollars dans les tours de table privés) font les gros titres, l'accueil du marché public pour CoreWaves a été plus mitigé, avec une légère baisse le premier jour. Thomas Meimoun y voit un signal potentiellement important :
"Moi je trouve que c'est un message qui est quand même assez fort [...] on est dans le concret, réel, l'argent [...] ça met de côté tout le marketing."
Cela soulève des questions essentielles sur la valeur réelle et durable des entreprises IA, au-delà de l'enthousiasme spéculatif actuel.
Le mois a vu une avalanche de nouveaux modèles. Si les géants continuent leur course, la tendance des Small Language Models (SLM) se confirme. Pierre Vannier met en avant TxGemma de Google, un modèle "petit" (jusqu'à 27 milliards de paramètres) spécialisé dans le domaine thérapeutique et la recherche médicale. L'intérêt ?
"On s'aperçoit qu'il a des modèles de plus en plus puissants et de plus en plus petits. Et ça, c'est cool [...] pour l'énergie, c'est cool pour plein plein plein de raisons."
À l'autre bout du spectre (géographique cette fois), Qwen 2.5 (Alibaba), avec ses 32 milliards de paramètres, continue d'impressionner en open source, rivalisant avec des modèles bien plus gros et venant systématiquement concurrencer les annonces des acteurs américains comme Anthropic ou OpenAI.
Le développement logiciel assisté par IA était, jusqu'à très récemment, le terrain de jeu quasi exclusif d'Anthropic, avec Claude 3.7 (Sonnet) comme roi incontesté. Mais l'arrivée tonitruante de Gemini 2.5 Pro de Google, bien qu'encore expérimental, vient jeter un pavé dans la mare et pourrait bien renverser la table.
Pierre Vannier, après des tests intensifs, ne mâche pas ses mots : les résultats de Gemini sont "très très intéressants, au moins aussi bon si ce n'est meilleur que Sonnet 3.7." Au-delà de sa fenêtre de contexte gargantuesque (1 à 2 millions de tokens), c'est surtout le comportement de Gemini qui marque une rupture. Fini le modèle béni-oui-oui ! Pierre souligne avoir été "très très agréablement surpris" quand Gemini a contesté une de ses suggestions : "il me dit non je pense pas que ça soit une bonne idée [...] C'est ce qu'on veut, pas un modèle qui dise amen à tout [...] un modèle qui soit capable de confronter les points de vue et les idées."
Cette approche tranche radicalement avec ce que Pierre décrit comme la tendance "énervante" de Claude à être systématiquement d'accord, même face à des propositions discutables ("une exagération de l'alignement"). De plus, la méthodologie de débogage de Gemini, jugée plus déductive et proche de celle d'un développeur humain, contraste avec l'impression que Claude peut faire "tourner en rond pendant des heures" sur un même bug.
Ajoutant du poids à ce potentiel basculement, Thomas Memoun exprime sans détour sa propre déception vis-à -vis de l'évolution récente d'Anthropic : "perso ça fait un mois d'utilisateur 3.7 [...] je suis déçu du modèle [...] je préférais 3.5."
La conclusion est claire : l'hégémonie d'Anthropic sur le codage assisté est sérieusement remise en question. Gemini 2.5 Pro n'est pas juste un nouveau concurrent, c'est un prétendant majeur qui pourrait bien séduire une large part des développeurs fatigués des limitations ou des tics de langage de son rival. La guerre des modèles de code est relancée, et elle s'annonce passionnante.
OpenAI a fait sensation avec la nouvelle version de son modèle de génération d'images intégré à GPT-4o. La capacité à transformer des photos dans des styles variés (le "style Ghibli" a inondé les réseaux) est bluffante. Cependant, cela soulève des questions cruciales :
L'évolution des agents IA se poursuit. OpenAI a notamment présenté un nouveau Agent SDK et une Response API, visant à remplacer l'ancien framework Swarm et à faciliter la création d'agents capables d'interagir avec des outils (fichiers, web, ordinateur). Parallèlement, un standard technique semble émerger : le Model Context Protocol (MCP). Initié par Anthropic, il a reçu le soutien notable d'OpenAI.
"Si OpenAI n'avait pas fait ce geste là [soutenir MCP], y a fort à parier que ça aurait été beaucoup plus compliqué [...] je pense que ça va pousser absolument tout le monde vers ce standard.” précise Pierre.
Le MCP pourrait devenir la "pioche et la pelle" des futurs systèmes d'agents, permettant une meilleure interopérabilité.
Le terme "Vibe Coding", popularisé par Andrej Karpathy, décrit une approche où le développeur se fie de plus en plus à l'IA pour générer du code, quitte à moins comprendre les détails sous-jacents. Avec des chiffres comme ceux de Y Combinator (25% de leurs startups auraient 95% de code généré par IA), le débat fait rage. Si l'IA accélère la production, cela pose des questions sur la qualité, la maintenabilité, la sécurité, l'IP et surtout, l'avenir des compétences.
Thomas met en garde : "si je fais trop de vibe coding c'est dangereux pour moi [...] tout le monde pense que le code c'est facile. Non, le code c'est pas facile."
Pierre propose une nuance : passer du "Vibe Coding" au "Vibe Engineering". L'idée ? "être capable d'accepter ou de même de remettre en question ce que le LLM ou l'IA te propose [...] revenir [...] au sens fondamental qui est l'ingénierie logicielle."
L'avenir serait donc toujours aux fondamentaux : algorithmique, architecture, et pensée critique.
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Le mois de mars 2024 illustre parfaitement l'accélération exponentielle du domaine de l'IA. Entre les avancées technologiques réelles, les effets d'annonce marketing et les questions de fond sur l'impact sociétal et économique, il est crucial de prendre du recul et d'analyser.
Cet épisode #2 de IA de l’actu offre un panorama riche et nuancé des dernières évolutions.
Pour approfondir ces sujets et découvrir l'analyse complète, écoutez l'épisode dès maintenant !
Et si vous souhaitez explorer d'autres facettes de la data et de l'IA, des retours d'expérience concrets aux explorations techniques, retrouvez tous les épisodes de "IA pas que la data" ou contactez-nous pour que l’on échange sur ces sujets passionnants !
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